ENVIRONNEMENT NATIONAL ET INTERNATIONAL

Environnement national

La situation économique au niveau national s’est caractérisée durant l’année 2016 par des effets des fluctuations conjoncturelles difficiles :

Industries extractives

Le secteur des industries extractives est essentiellement orienté vers l’extérieur. De part son poids dans les échanges extérieurs de la Mauritanie, il contribue significativement aux recettes d’exportation du pays. Cette situation le soumet aux aléas des fluctuations conjoncturelles mondiales, ajouté des instabilités politiques des pays qui sont liées à l’évolution des cours mondiaux des matières premières mais aussi à la volatilité des deux monnaies, le dollar et l’euro. Comme les autres matières premières, le minerai de fer n’a pas pu résister à la tendance des marchés. Le prix de la tonne de minerai est passé de 71USD à 43 USD entre janvier et décembre 2015, soit une baisse de 40 %. Le recul du cours de fer est dû, en grande partie, à la baisse de la demande de l’économie chinoise et au surplus d’offre des compagnies australiennes et brésiliennes. Le prix du minerai de fer a atteint 53.36 USD en fin 2016, soit une progression de 24%
 
 

La pêche

La pêche qui constitue le secteur d’exportation non moins important de la Mauritanie a vu le volume de ses ventes chuter de 7 .7 % au cours du premier trimestre 2016 et se sont chiffrées à 55.44 milliards UM. L’Espagne est la principale destination des exportations mauritaniennes de poissons (23 ,6 %), suivi du Japon (15, 3 %), du Nigéria (12, 7 %), de la Russie (11,3 %) et de la cote d’Ivoire (6,2 %). Les exportations de produits halieutiques transformés (farine de poissons, huiles et conserves) d’une valeur de 5,7 milliards UM, sont principalement destinées à l’Allemagne (16 %), à l’Arabie Saoudite(14,4 %), à la Turquie (11,7 %) et au Danemark (3,5 %). En quantité, les exportations de la pêche industrielle, sont évaluées au cours du premier trimestre 2016 à 188 618 tonnes. Cette quantité se compose essentiellement de poissons frais, réfrigérés ou congelés (92.7%) et de farines de poissons (5.3%). A cours de ce trimestre les cours du poisson se sont améliorés sur le marché international. C’est ainsi que le prix moyen du poisson est en hausse de 16% en comparaison à leur niveau il y a un an.

ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL

Sur le marché des matières premières, la baisse des prix s’est poursuivie, en particulier dans les marchés des produits énergétiques et des produits alimentaires. Pour 2017, la croissance économique sera marquée par un retournement de tendance visible dans le monde industrialisé, mais qui restera bien au dessous de son niveau potentiel. Il existe également des incertitudes considérables quant à l’environnement politique international, par exemple les politiques en matière de commerce international, d’immigration et de changement climatique du futur gouvernement aux Etas Unis demeurent incertaines. La décision du Royaume Uni de quitter l’Union européenne et ses implications potentielles pour la libre circulation des marchandises et des travailleurs en Europe. L’agence des statistiques Rosstat de la Russie n’a pas publié d’estimation de la croissance du PIB au quatrième trimestre mais a donné une évaluation pour l’ensemble de 2016 qui s’est révélée bien meilleure que prévu, avec une baisse de 0,2% quand le gouvernement prévoyait -0,6%. La croissance économique de l’ensemble des pays moins avancés (PMA) sera nettement insuffisante pour atteindre l’objectif de développement durable à court terme, même s’il est prévu qu’elle augmente légèrement, passant d’environ de 4,5% en 2016 à 5,2% en 2017. Ce taux insuffisant de croissance économique pose un risque pour les dépenses publiques, notamment dans des domaines importants tels que la santé, l’éducation, la protection sociale et l’adaptation au changement climatique. L’économie chinoise devra quasiment stagnée entre 2016 et 2017, passant de 6,7% à 6,5%, celle de l’Inde ralentira en 2017 en passant de 7,6% en 2016 à 7,1%.